3 raisons d’adopter un calendrier annuel de gouvernance
- Julie Léger
- 13 nov.
- 4 min de lecture
Adopter un calendrier annuel de gouvernance : pour une gouvernance plus fluide, plus alignée et plus vivante.
Il y a des outils qui semblent simples… mais qui changent tout. Le calendrier annuel de gouvernance en fait partie. Souvent perçu comme un simple tableau de planification, il devient pourtant un véritable levier de cohérence entre le conseil d’administration, la direction générale et l’ensemble de l’organisation.
Dans cette formation Flash, on explore les raisons pour lesquelles adopter un calendrier annuel de gouvernance transforme la façon dont le conseil planifie et agit.
Un outil vivant, pas un document figé
Commençons par la base : qu’est-ce qu’un calendrier de gouvernance ?
C’est un outil clair, partagé et vivant, qui aide les administrateur.rice.s et dirigeant.e.s à voir venir les grands moments du conseil : réunions, comités, retraites, évaluations, bilans financiers, suivis stratégiques, tout ce qui rythme la vie de la gouvernance.
Autrement dit, c’est un peu la carte routière de ton année : elle t’aide à anticiper les virages, à planifier les arrêts, et à garder le cap, peu importe les imprévus.
Et ce n’est pas seulement une question d’organisation… Parce qu’un bon calendrier, c’est aussi une promesse : arrêter de courir d’une urgence à l’autre.
Quand tu vois ton année comme un parcours planifié tu planifies mieux, et tu collabores mieux.
Raison 1 : Cartographier l’année pour mieux respirer
Créer un calendrier de gouvernance, c’est dessiner le fil conducteur de ton année. Tu y intègres les moments clés du conseil : les réunions régulières, les retraites, les activités de suivi stratégique, les revues de politiques, l’évaluation de la direction générale, les dépôts de rapports, et l’autoévaluation du conseil.
L’idée n’est pas de tout prévoir (on sait bien que la réalité d’un OSBL change vite), mais d’avoir une vue d’ensemble. Quand tu vois où tu vas, tu peux te préparer à l’avance, répartir la charge de travail, et surtout éviter les décisions prises dans la précipitation.
C’est comme une boussole collective : tout le monde sait ce qui s’en vient, et chacun.e peut se mobiliser au bon moment.
Raison 2 : Lier chaque activité à une responsabilité
Un calendrier de gouvernance ne se limite pas à des dates. Chaque activité doit être liée à une responsabilité claire : qui en est responsable ? La présidence ? Un.e autre dirigeant.e ? Un comité ? Le conseil au complet ? Ce niveau de précision transforme la dynamique.
Quand chacun.e sait quoi faire, quand et pourquoi, la gouvernance devient une chorégraphie collective plutôt qu’une série d’improvisations. C’est un peu comme passer du “on verra” au “voici comment on s’y prend”. Cette clarté réduit les zones grises et aide tout le monde à passer de spectateur.rice à acteur.rice de la gouvernance.
Raison 3 : Relier le calendrier aux jalons stratégiques et financiers
Un bon calendrier ne se limite pas aux réunions : il relie la stratégie, les finances et la gouvernance. Tu peux y intégrer les grandes étapes :
l’adoption du budget,
la revue trimestrielle de la performance financière,
le suivi des objectifs stratégiques,
l’évaluation annuelle de la direction générale,
et le bilan global de la performance organisationnelle.
Cette approche permet au conseil d’administration d’assurer une surveillance diligente, sans se perdre dans les détails opérationnels. C’est aussi une belle façon d’ancrer les discussions dans les priorités stratégiques et de renforcer le cadre d’imputabilité.
Les deux pièges à éviter
Comme tout bon outil, un calendrier de gouvernance peut devenir contre-productif… si on tombe dans certains pièges.
Piège 1 : Considérer le calendrier comme un document statique
Risque : Figer la planification et perdre l’agilité nécessaire pour ajuster la gouvernance aux priorités changeantes.
Astuce : Traite ton calendrier comme un outil vivant. Prends le temps de le réviser périodiquement, par exemple à la fin de chaque trimestre ou après une retraite stratégique. Ce petit moment de recul t’aidera à t’assurer qu’il reste pertinent et aligné avec la réalité de ton organisation.
Impact : Tu maintiens un cadre d’imputabilité dynamique, où le conseil peut s’ajuster sans perdre de cohérence.
Résultat : une gouvernance plus fluide, plus réactive, plus connectée à ce qui se passe sur le terrain.
Piège 2 : Oublier de relier les activités aux responsabilités et aux jalons stratégiques
Risque : Multiplier les activités sans lien clair avec les responsabilités ni avec les priorités de l’organisation. (Un calendrier rempli de tâches sans objectifs précis finit par diluer les efforts et la motivation).
Astuce : Associe chaque activité à une personne/un groupe responsable et à un objectif stratégique ou financier concret. Tu peux même utiliser un code visuel (couleurs, symboles) pour indiquer le lien avec les priorités du plan stratégique.
Impact : Tu renforces la clarté des rôles et l’alignement entre la gouvernance, la stratégie et les résultats recherchés. (Chacun.e comprend non seulement ce qu’il faut faire, mais surtout pourquoi on le fait).
En conclusion : un outil pour respirer, agir et avancer ensemble
Adopter un calendrier annuel détaillé, ce n’est pas ajouter une couche de paperasse. C’est simplifier la gouvernance, fluidifier les échanges et favoriser une meilleure anticipation.
En résumé :
tu vois l’ensemble de ton année (cartographier),
tu passes à l’action avec intention (responsabiliser),
tu avances en cohérence avec la stratégie (aligner).


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