5 façons de pratiquer et de démontrer la diligence : poser les bons gestes pour respecter ses obligations fiduciaires
- Julie Léger
- 24 juin
- 3 min de lecture
Pratiquer et démontrer la diligence : poser les bons gestes pour respecter ses obligations fiduciaires
Le mot diligence peut sembler rigide à première vue, un peu juridique, un peu froid. Et pourtant, quand on le regarde de plus près, il est profondément humain. Il parle de soin, de présence, d’attention, de responsabilité envers, par exemple, une organisation. Si tu es administrateur.trice ou dirigeant.e d’un organisme à but non lucratif (OSBL), ce mot te concerne directement. Je t’invite donc à un petit exercice d’introspection. Parce que la diligence, ce n’est pas que quelque chose qu’on doit faire : c’est aussi quelque chose qu’on peut montrer. Et parfois, c’est là que ça accroche.
La diligence, c’est quoi au juste ?
Dans le contexte d’un OSBL, on parle de devoir fiduciaire. C’est un concept juridique, oui, mais surtout une posture éthique : agir dans le meilleur intérêt de l’organisation, avec soin, loyauté et transparence. Être diligent.e, c’est donc agir comme le ferait une personne prudente et raisonnable dans des circonstances semblables. Tu n’as pas besoin d’être parfait.e — juste attentif.ve, impliqué.e, informé.e.
5 gestes clés… et les pièges qui les guettent
Voici cinq façons concrètes de pratiquer et de démontrer ta diligence, avec les pièges qui peuvent subtilement s’y glisser :
1. Poser des questions sur les rapports et les enjeux
Le piège : Se dire « je n’ai pas les compétences » ou « je ne veux pas ralentir le groupe ».
Le risque : Tu hoches la tête, mais tu n’as pas tout compris. La diligence, ce n’est pas tout savoir, c’est oser questionner.
L’astuce : Tu lis les documents, tu poses des questions, tu demandes des précisions avant une décision. Ce n’est pas ton rôle d’avoir toutes les réponses, mais bien de poser les bonnes questions.
2. Favoriser le débat d’idées lors des réunions
Le piège : Croire qu’un CA efficace est un CA qui va vite et qui est toujours unanime.
Le risque : Le consensus trop rapide peut cacher un manque de réflexion.
L’astuce : Tu encourages les échanges, tu accueilles la divergence, tu veux entendre plusieurs perspectives. Un débat bien mené est une marque de diligence, pas un signe de division.
3. Mandater les comités pour creuser les enjeux
Le piège : Laisser les comités travailler en vase clos, sans suivi, ni traces de leurs travaux.
Le risque : Sans mandat clair, sans procès-verbal, sans rétroaction, on perd la trace de la diligence.
L’astuce : Confier à un comité le mandat d’approfondir une question complexe et ensuite d’effectuer des recommandations au conseil d’administration. Les comités ne sont pas une décharge de responsabilité, mais un outil pour renforcer le travail collectif.
4. Réviser régulièrement les documents corporatifs
Le piège : Tomber dans le « on l’a déjà adopté » ou « ce n’est pas urgent ».
Le risque : De la documentation qui n’est pas à jour peut devenir un risque éthique, légal ou stratégique.
L’astuce : Relire les politiques, les règlements, et ajustes les statuts. Un document à jour démontre que ton organisation est en contrôle et proactive.
5. Assurer une assiduité optimale aux rencontres
Le piège : Être physiquement présent.e, mais mentalement ailleurs. L’assiduité ne se mesure pas qu’en heures de présence, mais en qualité d’attention.
Le risque : Une faible participation active peut nuire à la richesse des discussions, menant à des décisions prises sans suffisamment de perspectives ni de questionnements critiques.
L’astuce : Tu es là, tu participes, tu t’impliques. La constance de ta présence envoie un message clair : tu prends ton rôle au sérieux.
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